>› a piece of me
TW: mort, drogue, abandon, troubles psychiatriques, nudité, jurons

L'eau ruisselle le long de la vitre, j'ai le regard qui porte au loin, la ville aborde un aspect froid et dur, mais la nuit à quelque chose de rassurant. La fumée chaude envahie ma gorge avant que je ne la recrache et que... bon ça suffit les conneries j'essaye de faire croire quoi et à qui ? Vous savez déjà tous qui je suis, et si ça n'est pas le cas c'est que vous n'êtes pas important. Oui oui je m'adresse à toi là qui lit. Bon vous voulez peut-être savoir qui je suis ?

Pour la faire courte: ma mère était une junkie, wow trop originale Alicia ta vie est si incroyable et sort du lot ! C'est bon vous avez fini ? Je disais donc: ma mère était une junkie et avait déjà du mal à s'en sortir à elle seule, alors pour s'occuper de moi... voilà voilà... J'ai donc passé mes premières années en couvent parce qu'elle avait préféré m'abandonner que d'abandonner sa foutue poudre blanche... Mais donc j'ai passé du temps là-bas jusqu'à ce qu'un carte local ait besoin d'une jeune fille pour faire office de mule en se faisant passer pour la fille de certains membres. Je fus choisis, sur quels critères ne me demandez pas je ne suis pas omnisciente - oui je connais certains mots je ne suis pas qu'un physique, et je vous emm/CENSORED/ ! Bon, je disais quoi ? Ah oui: une fois dans le cartel j'eu un lit et à manger en échange de mes bons services, ça n'était pas la vie rêvée mais bon on a la vie qu'on mérite je suppose.

Avec le temps, mon corps changea et le regard du cartel également, mon boulot s'apprêtait à changer quand la police intervint. Je fus alors prise en charge avant d'être envoyée en famille d'accueil. Enfin la première d'une longue liste plutôt... Parce que oui sur le papier c'était cool d'avoir une famille tout ça, mais faut pas déconner ces gens n'avaient rien à voir avec moi, je ne leur convenait pas et inversement. Alors je les ai enchainée, puis quand j'eu ENFIN l'âge de me gérer toute seule je pris la route pour changer de vie. Bon comme fallait bien avoir une peu d'argent je commençais à draguer dans les bars les mecs un peu éméchés pour leurs subtilisés leur portefeuille et j'arrivais à m'en sortir comme ça. Jusqu'à ce qu'un type me prenne à tenter de le voler. De peur qu'il s'en prenne à moi je voulu m'enfuir mais je fus assez vite rattrapée, il m'expliqua alors qu'avec mes "talents" il pourrait faire de moi quelqu'un de plus important. Vous vous en doutez je l'ai envoyé se faire... ah bah non j'ai dis oui.

C'est comme ça que j'ai atterri dans les clubs de ce gars et que je devais subtiliser l'argent de tous ceux que je pouvais, en parallèle je regardais les danseuses qui offraient chaque soir de grandes performances sur scène. Quand un soir je me risquais à demander si je pouvais m'y essayer, on me proposa de m'enseigner comment m'y prendre puis on prit à l'essai. De simple pickpocket dans le bar je devins une des danseuses qui attiraient les regards envieux des clients. C'est là que je devins très douée, que j'acquis des compétences et que je commençais à créer cette aura autour de mon personne de scène avec des tenues provocantes, des serpents avec lesquels je dansais, et des lentilles de contact me donnant des yeux turquoise pour donner un coté plus exotique. Mais là encore rebelotte la police finit par intervenir après quelques temps... bon comme là j'avais pas mal de choses à me reprocher et que tout ce qu'on faisait n'était pas le plus... "légale" je dû prendre la fuite le plus loin possible.

Je vous passe les détails mais c'est comme ça que j'ai finis par atterris aux Etats-Unis avec un groupe de clandestins. Toujours dans l'optique de survivre je continuais ce que je savais faire en offrants certains prestations avec mon corps comme des danses ou parfois s'il le fallait plus encore. Mais si jusqu'ici ma vie me plaisait telle qu'elle était, je pense qu'une partie de moi savais déjà à l'époque que je n'étais pas complète, je me voilais la face: je n'étais pas heureuse. Pourtant j'avais la liberté, de l'argent - que je dilapidé en alcool aussitôt certes - je couchais tellement de fois par semaine que n'importe qui aurait voulu être à ma place et je faisais un boulot de rêve ! Que demander de mieux ? Bon ok j'étais très certainement dans le déni... mais en tout cas le fait est qu'à cette époque je pensais déjà au fond de moi que pour être pleinement heureuse il me faudrait ma famille, pas l'autre junkie qui m'a mise au monde ou ces gars du cartel qui aurait été prêt à me sauter dessus à peine eu-je commencer à avoir des formes, non je vous parle d'une vrai famille que j'aurai construite moi-même ! Mais bon, à cette époque également je n'étais surement pas encore vraiment consciente de ça, ou je l'étais mais je ne me l'avouais pas.

A mon arrivée qui ne devait être que de passage à Heaven Hills, je tombais sur un jeune homme avec qui comme souvent je passais la nuit, une nuit torride qui je dois l'avouer avait pu me changer un peu des conquêtes d'un soir que j'avais pu avoir les mois passés. Il aurait pu n'être qu'un parmi d'autres, mais l'homme en question, de son prénom Léon, allait radicalement changer ma vie: quelques semaines après notre rencontre je découvris que j'étais enceinte et les tests prouvèrent qu'il était bien le père. C'était peut-être là un signe ? Il fallait que j'ai ma propre famille et que je fasse mieux que ma mère et que toutes les personnes qui avaient gravités autour de moi depuis ma naissance, que je sois meilleure. Alors en prenant cette décision, je tentai de récupérer par la même occasion Léon qui en m'ayant mise enceinte était peut-être lui aussi destiné à faire parti de cette nouvelle famille ? Malheureusement il refusa mais accepta son rôle de père, pff la belle affaire... Le refus de Léon, refus qui m'était assez peu connu, me fis entrer dans une grande colère qui me fit m'en prendre à des passants n'ayant enfaite rien demandé. Quand les autorités arrivèrent pour s'occuper de moi je fus suivis par une équipe psychiatrique car à ce qu'il parait je présentais plusieurs traumatismes et un trouble de la personnalité limite ou "borderline", pff je vous jure les conneries de nos jours ! Mais bon pour mon bébé il fallait que je fasse des efforts alors je réussi à me laisser faire et à accepter d'être prise en charge en hôpital psychiatrique durant les mois qui suivirent.

Peu de temps après l'hôpital j'accouchai et là je compris, en posant les yeux sur ma petite Andréa, que rien au monde ne pourrais me détourner d'elle. Peut-être qu'en la voyant Léon se serait dit aussi que nous formions une belle famille ? Pff... connerie là encore j'avais tout faux, mais là encore aussi il assuma malgré tout son rôle de père comme promis. Egoïstement j'aurai voulu partir loin de Léon, mais cette petite avait le droit de connaitre son père, pour ne pas finir comme moi qui n'avais jamais eu une seule information sur le mien. Alors pour elle je décidais de rester, enchainant des petits boulots dans des supérettes ou en tant que serveuse remplaçante, parfois grâce aux annonces sur internet où je proposais des shows de strip-teaseuse, bref rien de bien concret mais au moins cela permettait d'avoir de quoi m'occuper d'Andréa. Et ici au moins, dans cette ville sans trop d'histoires, j'espérais qu'elle puisse y connaitre une vie meilleure que la mienne, loin de ce que j'avais pu avoir. Mais eh ne pleurez pas hein ! Je n'ai pas cessais de me faire plaisir pour autant: si je suis resté c'est aussi parce que quand j'ai envie de sortir j'ai le père qui peut s'occuper de la gamine ! Eh oui j'ai pensé à tout ! Je vous l'ai dit: je suis une femme d'esprit, je ne suis pas qu'un physique.

Ah pis oui je sais que j'ai commencé en disant "pour la faire courte" mais que voulez vous: une personne exceptionnelle comme moi ne se résume pas en deux lignes.